En chantier (2)

Au début, il y avait la charpente, couverte de la toiture, beaucoup de toiles d'araignées et leurs occupantes, de la poussière, beaucoup de poussière et du plastique ondulé à la place des fenêtres de toit.
L'espace était un peu glauque dans l'état mais il n'était pas diffiçile de l'imaginer autrement. Le transformer dans ma tête n'était pas diffiçile, j'y ai dormi des mois durant dans un inconfort total, juste pour ressentir ce lieu et savoir comment il devait vivre. Je ne sais pas si beaucoup de gens font ça quand ils rénovent leur maison, je ne crois pas que ce soit une pratique très courante mais moi je l'ai fait. Cela fait peut-être de moi quelqu'un d'originale peut-être ? Ca m'est égal. Je crois que je dois respecter ce lieu qui m'accueille pour que justement il m'accueille. Je vis ici et je sais que les matériaux que j'apporte auront une incidence sur mon confort, ma santé et l'esthétique, je sais que je ne veux pas nuire plus qu'il n'en faut à l'environnement quant il va s'agire de netoyer mon chantier.



 Au départ de ce chantier, il y a donc eu des heures de discussion avec mon ami Arnaud, pour imaginer ce que l'on pouvait faire et comment. Des décisions et des changements, l'attente d'une bonne météo, des crises, des doutes et des moments de rire. Et petit à petit, il y a eu la lumière, celle du soleil mais pas seulement.




Il y a eu, le bois sous le toit et pour une partie des murs,
le fermacel toujours pour isoler et enfin ce grand chantier de torchis.








Ce chantier a commencé dans un printemps pluvieux, a vu passer un été torride et commence à sentir la fin dans cet automne aux allures de pluie. Nous nous arrêtons donc pour que le corps d'enduit séche (pour la partie terre), il nous restera après avoir soufflé la ouate de cellulose à passer un peu de chaux sur le fermacel (à moins que cela n'attende aussi le retour du printemps).

Cette première étape terminée, il faut que j'attende encore que cette maison me parle, qu'elle me dise si elle aime son nouveau jupon et toute la vie qu'on y passe à l'intérieur. Il faut que nous sachions si nous nous y trouvons bien au chaud et si nous avons quelque chose à rajouter ou si tout cela est superflu même si déjà nous le savons "on est bien ici"...

                                        Torchis en cours de séchage, après 8 jours de pose



torchis tout frais posé

 avec l'humidité du temps il faut chauffer la maison pour aider au séchage et malgré tout la paille germe parfois et l'herbe pousse sur le mur je vais peut-être bientot passer la tondeuse *__* !

ca sent la fin

merci le lavoir

même le chat ne sait plus par quel bout si prendre

Et à tout les participants du chantier du début à la fin, je tenais à dire ici que grâce à vous tous ce moment restera un merveilleux et beau souvenir.

Merci à :  Patrick, Gérald, Michel et Sylvie, Michel et Nané, Robin, Bernard, Eric, Christophe, Sonia,Valérie, Coline, Marina, Méline, Maréva, Héloïse, Isabelle, Lewana, Yaelle, Célia, Achile, Arthur, Jennie
Un spécial Merci à,
Sakina & Anissa (mes trésors de tous les jours),
Michel et Josiane (mes parents) pour leur présence active, leur soutien dans tout les sens car sans eux rien de tout cela n'aurait été possible,
Arnaud pour son investissement, son énergie, son aide précieuse depuis le départ,
Ginés, Pablo, Hédia et Irani des pépites de soleil qui illumine le quotidien tous les jours un peu plus.


 C'est promis qu'à la fin on se fait une fête au coin du feu avec beaucoup de chaleur humaine.